karap_an · 02-Фев-24 22:23(1 год 7 месяцев назад, ред. 02-Фев-24 23:20)
Viktor Kalinnikov. Vepres - Les Vocalistes Romands, Renaud Bouvier Жанр: Classical Страна-производитель диска: Switzerland Год издания: 2023 Издатель (лейбл): VDE-Gallo Номер по каталогу: CD-1689 Дата записи: L'église d'Estavayer, 18-20 novembre 2022 Аудиокодек: OGG Битрейт аудио: 320 kbps Продолжительность: 00:58:08 Источник: WEB Наличие сканов в содержимом раздачи: да Треклист: Viktor Sergeyevich Kalinnikov (1870-1927) Vepres 1914-1918
01. I. Bless the Lord, O My Soul
02. II. Blessed Is the Man
03. III. Gladsome Light
04. IV. Lord, Now Lettest Thou
05. V. Rejoice, O Virgin
06. VI. Praise the Name of the Lord
07. VII. From My Youth
08. VIII. Having Beheld the Resurrection of Christ
09. IX. My Soul Magnifies the Lord Alfred Schnittke Three Sacred Hymns
10. I. Hail Mary, Full of Grace
11. II. Lord Jesus
12. III. Our Father Pyotr Tchaikovsky
13. Liturgy of St. John Chrysostom, Op. 41: VI. Cherubic Hymn Sergei Rachmaninoff
14. Liturgy of St John Chrysostom, Op. 31: VIII. Cherubic Hymn Viktor Kalinnikov
15. Cherubic Hymn No. 2 Исполнители: Les Vocalistes Romands Renaud Bouvier https://youtu.be/3DW6PQ6l1gA
Доп. информация
Trained at the Musical Dramatic Institute of the Moscow Philharmonic School, Viktor Sergeyevich KALINNIKOV (1870-1927) was active as a conductor of choirs and orchestras in various Moscow schools and musical theaters, as well as a professor at the Conservatory from 1922 until his death. He was the brother of the symphonist Vasily Kalinnikov (1866-1901). Viktor Kalinnikov belongs to that group of Russian composers (along with Chesnokov, Golovanov, Kastalski, Nikolski and Shvedov, among others) who, at the turn of the two centuries, dedicated themselves mainly to the sacred choral repertoire, considerably enriching the musical corpus of Orthodox liturgies.
During the first two decades of the 20th century, their activity was centered on the Moscow Synodal School and its famous men’s and boys’ choir, before the revolutionary authorities banned all music and religious events.
Kalinnikov’s health was fragile and he left a very small body of work: only 24 short sacred pieces. However, their rich vocal writing, at the service of the sacred liturgical text, their spiritual depth, their melodic invention (which does not take up the traditional melodies of the liturgy), their very elaborate harmony, always rich, sometimes even unexpected, attentive to creating the right climate for the expression of the text, make his works of great quality.
Unlike the great cycles of sacred music by Tchaikovsky, Gretchaninov or Rachmaninov, which were written in one piece, the pieces that make up Kalinnikov’s “Vespers” were written in isolation, between the years 1914 and 1918, the years of the War and the Revolution. They are grouped in a collection in the traditional order of their appearance in the service. Had his health, the political situation, and the place of church music taken a different course, no doubt Kalinnikov would have completed the work with the still missing hymns.
Les Vêpres de Kalinnikov par Les Vocalistes Romands : tout est dans le « Amin »
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Viktor Kalinnikov, Vêpres, Les Vocalistes Romands sous la direction de Renaud Bouvier, œuvres de Viktor Kalinnikov, Alfred Schnittke, Piotr Illitch Tchaïkovski, Sergueï Rachmaninov, VDE-Gallo 2023. Chef de chœur et d’orchestre indépendant, à la tête de quatre formations chorales en Suisse, Renaud Bouvier dirige dans cet album paru chez VDE-Gallo Les Vocalistes Romands dans un programme de musique sacrée, dédiée à la religion orthodoxe de Russie : à la dizaine de pièces du compositeur Viktor Kalinnikov (1870-1927) s’ajoutent Trois Hymnes sacrées d’Alfred Schnittke (1934-1998) et, moment le plus curieux et intéressant de cet enregistrement, trois versions de l’Hymne des chérubins, à savoir celle de Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893), celle de Sergueï Rachmaninov (1873-1943) et celle de Viktor Kalinnikov. Frère du symphoniste Vassili Kalinnikov (1866-1901), Viktor Kalinnikov qui bénéficia d’une formation à l’Institut Musical Dramatique de l’Ecole Philharmonique de Moscou, appartient à un groupe de compositeurs russes du répertoire choral des liturgies orthodoxes. Ecrites entre 1914 et 1918, les vingt-quatre pièces de Viktor Kalinnikov, seul héritage d’un artiste à la santé fragile et contré dans son élan créateur par l’interdiction – celle des autorités bolchéviques – de toute musique et manifestation religieuse, s’illustrent le plus souvent – en tout cas pour celles présentées dans ce CD – par un haut degré de spiritualité. Mais que tempère un riche travail harmonique marqué en outre par une empreinte essentiellement humaine et qui puise, nous semble-t-il, dans des mélodies issues de la tradition populaire : de manière inattendue, s’impose soudainement une accélération de rythme qui, à peine esquissée s’arrête tout aussi promptement mais dont l’irruption tranche avec la solennité générale de l’ensemble. De même, le sentiment prévaut, qu’ici ou là, s’infiltrent – subrepticement – quelques réminiscences de mélodies enfantines dont Kalinnikov fut aussi un spécialiste. Composées dans la foulée de sa conversion au christianisme (1982), les Trois Hymnes sacrées d’Alfred Schnittke témoignent, quant à elles, d’une densité et d’une ferveur typiques du nouveau converti : incantatoire, son « Gospodi » de la seconde déroule un processuel quasi mystique. Seule « fantaisie », oserons-nous dire, le « que Ta volonté soit faite » (« Yako na nebesi ») de la troisième pièce « Otche nash » chanté dans une composition contrapuntique – en canon – peut-être inspirée des « Passions » de Jean-Sébastien Bach. Mais ce sont les trois versions de l’Hymne aux chérubins qui ajoutent, comme l’on dit, une cerise sur le gâteau. Outre la suavité des chœurs masculins mis en exergue par ce compositeur, le Amin de Tchaïkovski triomphe dans un aigu éclatant pour enchaîner promptement et avec enthousiasme sur la mesure suivante. Rachmaninov se complet, quant à lui, dans une sobriété toute liturgique et psalmodie mezza voce jusqu’à la ponctuation d’un Amin qui paraît – définitivement – clore la prière. L’interprétation diaphane de Kalinnikov emprunte pour sa part les chemins moins bordés de l’évanescence et de l’intimisme. Son Amin est d’essence tellurique : implorante, une voix masculine soliste vacille presque en le prononçant. Outre un livret a minima sur les auteurs et leurs œuvres nous regretterons aussi l’absence de la transcription en russe – nous n’exigeons pas le slavon ! – des textes. Et ce, nonobstant les intéressantes découvertes proposées par cet album. Nice, le 23 août 2023
Jean-Luc Vannier